Prémonitions chaotiques :
LE DESTIN EUROPEEN DE NICOLAS SARKOZY


L’Europe fait partie des grands sujets géopolitiques de la divination dalinienne. A plusieurs reprises, le peintre-visionnaire extralucide a énoncé des prémonitions très concrètes concernant l’avenir de l’Union Européenne. La présidence française de Nicolas Sarkozy apporte maintenant aux visions de Dali des signes révélateurs d’une troublante réalité. Voici en 3 images éloquentes de nouvelles preuves de l’incroyable flair prophétique de Salvador Dali.

1° L’Enlèvement topologique d’Europe. Depuis les années 1980, Salvador Dali délirait autour d’une étrange vision qu’il dénommait «L’Enlèvement d’Europe». Cette perception divinatoire s’appuie sur le récit mythologique du «rapt d’Europe». Le concept imaginé par le peintre constitue en la circonstance un pur pro- duit de la fameuse méthode paranoïaque-critique dont j’ai pu établir le caractère prémonitoire.

En 1983, Dali a donné à son intuition une illustration graphique en créant une œuvre singulière, qui prolongeait sa redoutable «Série de Catastrophes». Cette œuvre tardive, d’une facture artis-tique assez médiocre, fut intitulée «Enlèvement topologique d’Europe, Hommage à René Thom». La toile montre une nette fracture, dont j’ai pu démontrer en 1985 dans le «Codex Dalianus» (Dali décodé) qu’elle correspond au tracé de l’autoroute A9 «la Catalane» entre Narbonne et Perpignan. Dali reliait le concept prémonitoire de «L’Enlèvement d’Europe» au rayonnement tellurique émanant de la Gare de Perpignan, «Centre de l’Univers» de sa cosmogonie personnelle.


«L’Enlèvement d’Europe» pressenti par Dali a reçu une première réponse lors du référendum du 29 mai 2005, quand les Français se sont exprimés majoritairement (54,87 %) contre la Constitution Européenne élaborée par la Convention Giscard d’Estaing. L’Union Européenne en fut paralysée. Il fallait rédiger un nouveau «mini-traité» pour sortir de l’impasse institutionnelle. Adopté en décembre 2007 sous la pression du président fran-çais Sarkozy, le processus de ratification du «Traité de Lisbonne» s’est heurté le 12 juin au «no» irlandais. Le vendredi 13 juin 2008, l’Europe apprenait avec stupéfaction que 53,4 % des Irlandais rejetaient le nouveau traité. Le 20 juin, lors du Conseil de l’Europe des 27 à Bruxelles, le 1er ministre tchèque évoquait de sérieuses réticences. L’Union va-t-elle connaître un autre blocage ? Le nom du 1er Ministre tchèque est symptomatique : Mirek Topolánek ! Décidément, «L’Enlèvement topologique» de Dali confirme sa crédibilité historique.

2° Le cadeau dalinien de l’élargissement. Le 1er juillet 2008, Nicolas Sarkozy a entamé sa présidence européenne sous de mauvais augures. Le même jour, le président polonais Lech Kaczynski annonçait son refus de signer le traité européen, pourtant ratifié par la Diète. Le président tchèque Vaclav Klaus, eurosceptique notoire, a fait savoir qu’il soutenait le «non» de son homologue polonais. Le «Traité de Lisbonne» est-il mort ? Le président Sarkozy aura beaucoup du mal à mettre ses 26 collègues sous un même chapeau.

Il convient de rappeler ici une péripétie significative. A l’occasion de la signature du traité d’adhésion de l’Espagne à la C.E.E., le 12 juin 1985, Madrid avait réuni les représentants des douze Etats membres de la Communauté. Pour impressionner ses invités de marque venus de toute l’Europe, le gouvernement espagnol avait demandé à Salvador Dali, plus grand peintre vivant, de créer une oeuvre représentative. Intitulées «série Torero», les gravures ◄ offertes aux délégations européennes illustraient des combats de coqs et des affrontements sanglants. L’Art divinatoire de Dali s’exprime en symboles.


3° La pêche au thon, massacre en Méditerranée. L’actualité européenne est marquée depuis quelques semaines par la question du thon rouge. Lorsque la Commission européenne décidait le vendredi 13 juin de fermer prématurément en Méditerranée la pêche de ce poisson emblématique, la France osa défier l’Europe en contestant les conclusions de Bruxelles.

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La toile «La pêche aux thons» (Dali, 1967) préfigure cette polémique communautaire, qui se déroule en pleine explosion de la crise pétrolière. La contestation citoyenne, façon irlandaise, et les inquiétan-tes réalités socio-économiques planétaires laissent présager une présidence française laborieuse. Au demeurant, les désillusions successives qui marquent depuis un an la carrière présidentielle de Nicolas Sarkozy (33 % de popularité) sont conformes à un irréversible destin ■ A suivre