L’immense succès populaire de la rétrospective Salvador Dali au Centre Pompidou (790.089 visiteurs en quatre mois) constitue, une fois de plus, une démonstration flagrante de la fascination suscitée par l’œuvre énigmatique du génial artiste de Figueras. L’exposition de Beaubourg fut grandiose. Il convient de remercier, en la circonstance, les chroniqueurs culturels de la Presse française, dont les commentaires avisés ont apporté au mystère Dali des éclairages insolites.

En ce qui me concerne, je fus témoin – depuis le début de mes investigations à la gare de Perpignan, en 1984 – de l’éblouissante aura exercée sur le grand public par le souvenir du délirant peintre catalan. La découverte du «Wagon de Dali», abandonné sur le terrain de la gare de marchandises de Perpignan, m’a permis de développer le rayonne-ment de l’esprit créatif voulu par le Maître. L’ancienne remorque avait servi en 1965 de modèle pour donner à la toile emblématique du «Mystique de la Gare de Perpignan» une identité ferroviaire. Il fallait mettre en valeur cette relique iconographique représentative de la créativité dalinienne. La transformation du fourgon en «plus petit espace surréaliste du monde» dès 1995 eut des projections culturelles insoupçonnables, dont j’ai pu vérifier depuis 2005 l’impact médiatique européen, couronné en Bavière par un grand reportage TV de la Deutsche Welle, diffusé par satellite en autour de la planète.

Le "Wagon de Dali"(1995 en Espagne)

Par la magie du «phénomène Dali», la métamorphose culturelle du wagon de 1965 s’affirme depuis huit ans comme un effet mobilisateur de ce qu’il convient d’appeler «l’antenne mobile de la gare de Perpignan». Deux raisons expliquent le succès européen de ce curieux véhicule : a) la valeur artistique du collectif «Les Héritiers de Dali», qui utilisent le wagon pour mettre en évidence leur savoir-faire pictural d’essence surréaliste; b) la forte demande culturelle de milliers d’amateurs d’Art européens, des déçus de l’art contemporain, friands de belles peintures de l’imaginaire, inspirées par le génie transcendant de Dali.


Les "Héritiers de Dali" à Barcelone (octobre 2009)

La 7e exposition bavaroise des «Héritiers de Dali» aura lieu à partir du 16 avril prochain à Kelheim- sur-le-Danube, proche de Ratisbonne. Le collectif a été invité à illustrer l’étrange destin du roi Ludwig I (1786-1868), qui avait fait construire près de Kelheim le monument emblématique de la «Befreiungshalle» pour commémorer la victoire des armées alliées sur l’empereur Napoléon 1er en 1813 à Leipzig. Le 150e anniversaire de ce prestigieux édifice (inauguré en ¬ 1863) donnera lieu à des grandes festivités intégrant les toiles flamboyantes de cinq artistes européens majeurs : Angerer der Ältere (D), Alain Bazard (F), Monica Fagan (GB), Michael Maschka (D), Peter Proksch (A), réunis autour du «Wagon de Dali», dont l’irrésistible magnétisme fera des merveilles.

La "Befreiungshalle" à Kelheim s/Danube (Bavière)

D’ores et déjà, le «Wagon de Dali» est programmé pour un passage à Paris. Des négociations constructives sont actuellement menées avec la société des Artistes français en vue d’une exposition valorisante du fourgon surréaliste dans le cadre prestigieux du salon Art-en-Capital, qui se tient régulièrement au Grand Palais.

La réussite inouïe du «wagon» s’inscrit dans la ligne du rayonnement conquérant de l’héritage de Salvador Dali, dont j’ai pu démontrer qu’il est l’instrument créatif de la Providence divine. Recevez mes salutations distinguées.

Roger Michel Erasmy
fondateur du mouvement «Les Héritiers de Dali»