Salvador Dali a disparu le 23 janvier 1989 à 10h15 à Figueras (Espagne). Le Destin a voulu que l’immense peintre surréaliste, célébré pendant plus d’un demi-siècle dans le monde entier, termine son existence flamboyante dans le modeste hôpital de sa ville natale. Le génial Catalan a préféré achever son fabuleux itinéraire personnel sous le soleil lumineux de la comarca de l’Empordà-Costa Brava plutôt que dans l’ambiance agitée des métropoles planétaires de Paris ou de New-York.

< Mort d'un peintre messianique

Ce qu’il y a de particulier dans la mort de Dali, c’est qu’elle fut conforme à deux prémonitions funestes, annoncées par le visionnaire en 1966 et 1988. La préscience divinatoire de l’artiste extralucide trouve en la circonstance une ultime confirmation.

1° Dali a pressenti les signes annonciateurs de son décès. En 1966, il avait publié à Paris chez Alban Michel une «Lettre ouverte à Salvador Dali», qui comportait l’indication suivante : «Le jour où je sentirai que mes idées apparaissent immédiatement et avec clarté à mes contemporains, une semaine après cet événement désastreux, Avida Dollars mourra» ! «Avida Dollars», c’est l’anagramme de Salvador Dali, forgé par André Breton pour dénoncer la cupidité de l’artiste catalan.

Quant à l’authenticité de la prémonition, elle correspond au texte de mon premier indicateur prophétique de la série «Codex Dalianus» (Dali décodé), paru en 1987. L’intérêt de cette publication avait incité le grand quotidien barcelonais «El Periodico de Catalunya» à acquérir les droits de reproduction du texte révélateur. Au cours de l’été 1988, le journal catalan diffusait ce feuilleton dalinien en 11 pages centrales sous le titre de «Código de Dalí» (Dali-Code), La publication a connu en Espagne une vive résonnance nationale. En fait, la parution de mes décryptages prophétiques a accompli la prophétie funeste de Dali. Le peintre-visionnaire n’est pas décédé dans la semaine, mais 24 semaines après la parution du feulleton éloquent. ( 23 .01.1989) .

Le 22 janvier1988, le peintre catalan Antonio Pitxot, dernier confident de Salvador Dali, me signalait que l’artiste de Figueras lui avait fait part du pressentiment d’un événement funeste. Cette intuition concernait Dali personnellement ainsi qu’une menace pesant sur le destin historique de la France. Agité par des hallucinations paranoïaques-critiques, Dali (âgé de 83 ans) avait eu une vision précise du compositeur anticonformiste Erik Satie. Je résidais à l époque à Rosas entre Figueras et Cadaqués pour me consacrer à plein temps à l’étude des sources de l’œuvre énigmatique du Catalan. De longues recherches m’ont finale-ment mis sur la piste de l’historien espagnol Francisco Satué, qui fut l’aide de camp du fameux général Mariano Alvarez de Castro. Considéré comme le «meilleur général d’Europe», le gouverneur militaire de Gérone avait refusé de signer la capitula-tion imposé par le maréchal d’Augereau, qui commandait les troupes de l’envahisseur napoléonien. Les Français lui en voulaient et ont tenté de l’emmener comme prisonnier de guerre, d’abord à Perpignan. Ramené contre toute logique en Espagne, Alvarez de Castro est mort dans des circonstances mystérieuses dans la forteresse San Ferran de Figueras le 23 janvier 1810 !
Or, Salvador Dali est décédé lui aussi le 23 janvier 1989 dans l’hôpital comarcal de Figueras, qui se situe au pied de l’importante fortification de San Ferran. Les coïncidences sont troublantes.

Vers un Monde nouveau ! L'autre rideau se lève...

Avant d’expirer, Salvador Dali avait prononcé une dernière parole : «Rideau» ! Longtemps, on s’est interrogé sur le sens de cet ultime message. Aujourd’hui, la crise planétaire, illustrée par le visionnaire extralucide, donne à son testament divinatoire une forte dimension de fin désastreuse du système capitaliste occidental. L’humanité va tirer le rideau sur une époque prodigieuse, marquée par le profit et le pouvoir d’achat excessif d’une partie privilégiée de la planète. Le rideau de scène créé en 1944 par Dali pour le ballet «Tristan Fou» a été retrouvé à New York. Il sert depuis le 17 janvier 2013 à Montréal de décor au spectacle «La Verita», conçu autour de la vie du génial devin catalan, qui a brossé le fabuleux scénario de l’avenir du monde.

Car telle est la vérité ! La fin couronne l’œuvre. Grâce à Dali, l’Art est devenu la plus noble perception du futur.

Roger Michel Erasmy © «Codex Dalianus» ● www.dali-visions.dali-code.com ● 23 janvier 2013