On le sait depuis des mois. En novembre 2012, l’incroyable peintre-visionnaire catalan a – une fois de plus –rendez-vous avec l’Histoire. La grande rétrospective Salvador Dali au Centre Pompidou – 21 novembre 2012 au 25 mars 2013 – correspond à un événement divinatoire, qui va supplanter en impact spirituel la prophétie nébuleuse du calendrier des Mayas, annoncée pour le 21 décembre prochain. En fait, la redoutable «fin d’un Monde» a d’ores et déjà commencé. La crise économique et financière est là pour nous faire comprendre que le monde de demain ne sera plus le même, ni en termes de confort, ni pour les facilités de consommation et de pouvoir d’achat. A ces réalités alarmantes, les prémonitions de Salvador Dali apportent un supplément d’information éloquent. En voici quelques indications ponctuelles.

A) A quelques jours de l’exposition Dali à Paris, des événements géopolitiques majeurs sont venus confirmer l’extraordinaire prescience du devin Catalan. Ses visions concernent la définition du monde de demain, ni plus, ni moins. L’ironie du calendrier a voulu que la semaine du 5 au 11 novembre 2012 soit marqué par deux élections présidentielles, l’une démocratique aux USA, le 6 novembre, l’autre obscure et secrète dans la République populaire de Chine, le 8 novembre. La semaine avait commencé le 5 novembre par le G20 des Financiers et Banquiers centraux au Mexique, consacré à l’interminable crise mondiale. En France, c’était la semaine des grands rapports, présentés successivement à l’Elysée par Louis Gallois et Lionel Jospin sur des thèmes aussi délicats que le choc de compétitivité et la rénovation de la vie publique. On attend la mise en application concrète des réformes courageuses proposées. Tout le monde aura compris, en la circonstance, que la France va mal et qu’il faudra se préparer à des lendemains difficiles. La dégradation de la note AAA de la France, abaissé à Aa1 par l'agence Moody's le 19 novembre, confirme le malaise économique hexagonal, assorti de perspectives budgétaires incertaines. Comment effacer un endettement national, qui atteint désormais le sommet monstrueux de 1.800 milliards d'euros ?

la carte africaine dans "Poésie d'Amérique" (Dali, 1943)

B) Ce qu’il y a de stupéfiant dans les conjonctures politiques du moment, c’est qu’elles correspondent exactement aux prémonitions de Dali. La toile «Poésie d’Amérique», réalisée en 1943 par Dali lors de son exil à New York, est une composition bizarre, qui met en scène les symboles populaires de la culture américaine (exemples : Coca Cola, des joueurs de foot US) et de la minorité afro-américaine (Atlanta), doublés de l’affichage ostensible d’une carte d’Afrique. Il fallait décrypter l’œuvre pour comprendre que le visionnaire Dali a pressenti l’avènement d’un président noir ! La réélection de Barack Obama s’est déroulée dans un contexte difficile de crise économique et de dette abyssale. Le président réélu devra gérer de sérieux problèmes de cohabitation avec le Congrès et affronter la «falaise fiscale», qui se dresse à l’échéance du 31 décembre 2012.

Barack Obama ré-élu

C) Dans son opéra-poème «Etre Dieu», Salvador Dali avait annoncé dès 1974 que les USA et la Chine allaient un jour se mettre d’accord pour dominer le monde. Pour illustrer la jaquette de l’album, le peintre avait créé une image équivoque intitulée «Mao-Marylin». Ce montage est devenu le symbole des relations conflictuelles entre Pékin et Washington. Désignés au cours de la même semaine de novembre 2012, les présidents Barack Obama et Xi Jinping vont se livrer le «duel du siècle» pour la suprématie économique et militaire de la planète. Jinping aura fort affaire chez lui du fait de la corruption généralisée des milieux politiques et d’un sérieux ralentissement de la croissance économique chinoise.


«Mao-Marylin» (Dali 1974) ►

D) Le G20 des financiers a dénoncé à Mexico la stratégie anti-crise complexe de la zone euro. En Grèce et en Espagne, les difficultés se sont aggravées du fait de la fuite des capitaux et de la colère des masses populaires face aux plans d’austérité drastiques. Malgré tout, François Hollande a évoqué récemment une prochaine sortie de la crise, alors que Angela Merkel a confirmé au même moment ses certitudes que la crise risque de durer 5 ans de plus en Europe. Face à ces effets d’annonce contradictoires, une seule question est prioritaire : Où va le monde ? La rétrospective Dali (200 œuvres) proposée dès cette semaine au Centre Pompidou correspond à un rendez-vous ponctuel de Salvador Dali avec l’Histoire et la prophétie des Mayas. Au centre de l’exposition, le tableau emblématique des «montres molles» (Dali, 1931). Il s’agit d’un signal parlant. Les temps vont changer aux USA, en Chine et surtout en Europe, où la croissance est au point mort.
La "montre molle" sera exposée à Paris !

L’irradiation divinatoire du phénomène Dali va connaître à Paris un temps fort prophétique. Au moment du pic médiatique du calendrier des Mayas – 21 décembre 2012 – on finira par se rendre compte que le seul prophète crédible est Salvador Dali. Les images fabuleuses du visionnaire valent plus que des montagnes d’affabulations diffusées par les milieux ésotériques.

19 novembre 2012
Roger Michel Erasmy
auteur du «Codex Dalianus» (Dali décodé)