Dans 80 jours, le calendrier universel des Mayas atteindra l’apogée de son orbite prophétique. Faut-il avoir peur ? Le 21 décembre 2012, quatre jours avant l’arrivée du Père Noël, serons-nous enfin fixés sur un futur qui s’annonce d’ores et déjà atroce ?

Voyons ! Le visionnaire Salvador Dali aura pris de vitesse tout ce beau monde spirituel en se présentant, tel le «père fouettard» du Surréalisme divinatoire, avec une hotte pleine dé 200 œuvres au Centre Pompidou. A partir du 21 novembre 2012, des centaines de milliers de fans du génial peintre catalan vont enfin pouvoir découvrir à Paris les toiles prémonitoires, dont les projections apocalyptiques se réalisent au quotidien sous nos yeux.



L’actualité est troublante. Les procès en appel récents (25 septembre 2012) des affaires de la marée noire de l’Erika et l’explosion meurtrière de l’usine AZF de Toulouse ont ramené l’attention du public aux terribles visions de la «Théorie des Catastrophes», énoncée (et illustrée) dès 1983 par Salvador Dali. Ce n’est qu’un début. Le réchauffement de la planète nous réservera d’autres mauvaises surprises.

Sur le plan des désordres économiques planétaires et de la crise de l’Euro, le gouvernement grec a dû faire face – avant le passage tant redouté des prêteurs institutionnels de la Troïka – à de nouvelles émeutes populaires, suscitées par des plans d’austérité assommants. A Madrid, les «Indignados» sont de retour depuis le 25 septembre pour faire un bras d’honneur au gouvernement de Mariano Rajoy, toujours indécis face aux enjeux de la crise.

En France, on a eu le 26 septembre dernier une fâcheuse confirmation : le nombre des chômeurs de la catégorie A a définitivement passé la cap historique des 3 millions ! Le déferlement des plans sociaux concernant les groupes industriels PSA, Ford, Sanofi, Doux, Eléphant, Conforama, Arcelor-Mittal, etc promet les lendemains difficiles. Le gouvernement Ayrault a présenté le 28 septembre un budget 2013 sous forme de plan de rigueur annonçant un «effort inédit» de 24 milliards de hausses d’impôt sur la base d’une hypothèse de croissance (?) de 0,8 %. Voire…

J’ai eu l’occasion d’expliquer par le menu dans mon dernier livre «Visions d’un Monde nouveau / Dix prophéties de Dali» (paru fin avril 2012 avant les Elections présidentielles) que les insupportables tourments écologiques, financiers et politiques - qui compliquent nos existences - font partie des redoutables pressentiments de Salvador Dali. Les «Montres molles» et «L’Enigme sans fin», accrochées dès novembre 2012 dans les galeries du 6e étage du Centre Pompidou sont une confirmation ponctuelle du génie divinatoire de Salvador Dali.

◄ «Les Montres molles» (Salvador Dali, 1952)

La «fin d’un Monde» brossée par Dali se passe sous nos yeux. Dans le contexte magique de cette fin d’année prophétique, inspirée par le mystérieux calendrier pré-colombien, Salvador Dali va s’affirmer comme le véritable messager du Ciel. A partir du 21 novembre 2012 et jusqu’au 25 mars 2013, le fabuleux peintre-visionnaire catalan deviendra à Paris le porte-parole créatif de la prophétie nébuleuse des Mayas. La crise planétaire va laisser des plaies très profondes dans le système néo-libéral en cours, suivies d’une Renaissance inespérée. A noter que les signaux de la nouvelle civilisation promise sont inscrits dans le symbolisme révélateur des 200 toiles déployées au 6e étage du Centre Pompidou. L’éblouissement, c’est pour demain. La rétrospective Salvador Dali, à voir absolument !

Roger Michel Erasmy ● 4 octobre 2012