Communiqué N° 30

Annonces prémonitoires de Dali à l’Académie française

Salvador Dali Académicien (9 mai 1979)

9 mai 1979 : le divin Dali entre à l’Académie française, section beaux-arts. L’illustre peintre espagnol avait reçu son épée le 8 mai à l’Hôtel Meurice dans le cadre d’une réception mondaine. Le discours qu’il tenait sous la Coupole fut flamboyant, certes, mais considérablement énigmatique. Ses déclarations solennelles méritent d’être examinées sous l’aspect particulier de leur contenu prophétique. Les allusions à la Gare de Perpignan et à la «Théorie des Catastrophes» du mathématicien René Thom s’inscrivent dans le faisceau divinatoire du génie paranoïaque-critique du peintre catalan. Face aux «Immortels» de l’Institut, le délirant artiste avait commencé par un hommage dithyrambique à l’intelligence de la France, suivi d’allusions ésotériques. Il clôtu-rait sa longue communication par une annonce précise sur la projection chronologique de ses affirmations : «Pour prouver tout cela, il y en a pour quarante (40) ans» ! Compte tenu des graves événements géopolitiques survenus depuis le début du XXIe siècle, on est obligé de constater que Dali s’est trompé de dix ans. Nous sommes en 2009, donc 30 années après son installation à l’Institut de France. Une analyse détaillée des ses déclarations académiques confirme la crédibilité des prémonitions républicaines du visionnaire.

1° La Gare de Perpignan. En rappelant le rôle-clef de la fameuse station de la SCNF comme «centre de l’univers», Dali a mis le doigt sur un pivot majeur de la révélation paranoïaque-critique. L’extension géographique du rail de l’étoile ferroviaire du Roussillon a mis en évidence les correspondances patronymiques de Giscard, Mitterrand et Chirac. En clair, la gare de Perpignan constitue depuis 1965 la vitrine révélatrice du destin des Présidents de la Ve République. L’aura de cette étrange cathédrale de l’inspiration dalinienne a trouvé une illustration éloquente dans la toile monumentale du «Mystique de la Gare de Perpignan». L’équa-tion codée inscrite par la main inspirée du Maître – 229 CL 66 – correspond à la date historique de la fonda-tion de la République française : 22 septembre 1792 ! Le 22 septembre est aussi la date de naissance de Ségolène Royal, née en 1953. En 2007, la présence inattendue de cette figure politique secondaire dans la phase finale des élections présidentielles fut le signal d’un temps fort républicain. L’avènement de son rival Nicolas Sarkozy à la tête de l’Etat en mai 2007 inaugurait une phase cruciale dont on mesure aujourd’hui les conséquences. La mise en chantier effrénée des réformes voulues par cet hyperprésident n’a pas produit de résultats crédibles tout en multipliant les conflits nationaux. Le discours volontariste du Président est aujour-d’hui usé. Sa cote de popularité est en berne. Selon l’enquête CSA / Le Parisien du 6 mai, 67 % des Français estiment qu’il n’apporte pas de solutions aux problèmes de la France. Ce sondage est le reflet d’une grave crise de confiance, marquée par l’absence flagrante de perspectives socio-économiques.

2° L’Enlèvement d’Europe. Ce concept prophétique fut l’objet d’une oeuvre tardive intitulée «Enlève-ment topologique d’Europe». Intégrée dans la «série des catastrophes» créée par Dali en 1983, la toile illustre une fracture sur fond de grisaille. L’Union Européenne est toujours sans Constitution. L’Irlande a rejeté le Traité de Lisbonne et la République tchèque tarde à le ratifier. Comble des incongruités communautaires, la chute du 1er Ministre tchèque Mirek Topolanek - survenue le 24 mars 2009 - laisse l’Union des 27 sans président.

Le topo de Dali se réalise ! Face à la récession, l’Europe est aujourd’hui un bateau à la dérive.

"Mythe-signe" de la République (Dali 1978) pour les P&T en 1979

3° le mythe–signe de Marianne. Les projections divinatoires de la gare de Perpignan ont mis en évidence Marianne, figure emblématique de la République. En 1979, l’œuvre philatélique du «mythe-signe» réalisé par Dali a été éditée par les P & T françaises. Curieusement, l’artiste a entouré le bonnet phrygien de sa Marianne par les signes tordus de sa mystérieuse «Ecriture catastrophéiforme». Passé inaperçu à l’époque, cet avertissement iconographique prend toute sa signification 30 années plus tard. Le climat des affaires est promis à une dégradation accélérée.

"l'Angélus" dans le "Mystique de la Gare de Perpignan" (Dali, 1965)

4° L’Angélus de Millet. Le symbolisme révélateur du «Mystique de la Gare de Perpignan» réser-ve une place prépondérante au couple rural de «L’Angélus de Millet», auquel Dali donne une interprétation érotique inattendue. Dans son immense œuvre pictural, le peintre-visionnaire a placé 64 fois ce signal éloquent, qui indique un retour aux valeurs rustiques de la France profonde tout en annonçant une métamorphose significative dans les relations humaines. Selon les intuitions paranoïaques-critiques de Salvador Dali, la femme (libérée) va prendre le dessus en écrasant - telle une redoutable «mante religieuse» - l’homme du XXIe siècle, devenu inopérant. A l’occasion de sa dernière grande exposition parisienne au Centre Pompidou, le génial surréaliste a présenté en 1979 une version crépusculaire de la femme réfléchie de «l’Angélus», qui attend patiemment son heure. Les 800.000 visiteurs fascinés de l’époque vont découvrir que le temps est un grand maître, qui règle bien les choses...

6 mai 2009 ● Roger Michel Erasmy , auteur du «Codex Dalianus» ● www.dali-visions.dali-code.com

CONSEIL :

En ce qui concerne le "Mythe tragique de l'Angélus de Millet" révélé par Salvador Dali, consulter également le Blog détaillé de Catherine Larenaudie : http://cheminsdelangelus.over-blog.com/